Les prix des véhicules d’occasion ont augmenté de près de 25 % entre 2020 et 2023, avant de connaître une légère correction début 2024. L’électrification du parc, la pénurie de composants et la réglementation environnementale bouleversent les habitudes d’achat.
Cette dynamique inédite influence la valeur des véhicules, les délais de revente et la demande selon les régions. Les acheteurs et vendeurs s’adaptent à des cycles de prix plus courts, tandis que les modèles hybrides et électriques progressent rapidement sur le marché.
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Plan de l'article
Où en est le marché de la voiture d’occasion en 2025 ?
En 2025, le marché des voitures d’occasion affiche une physionomie singulière. Près de 5,3 millions de véhicules d’occasion ont changé de propriétaire en France en 2024. Ce volume reste légèrement en deçà des années d’avant-crise, mais il continue de dépasser la moyenne européenne. L’appétit des acheteurs ne faiblit pas : la pénurie de voitures neuves et la flambée des tarifs sur le marché automobile mondial poussent de nombreux automobilistes à se tourner vers la seconde main. Pourtant, le choix se restreint : moins d’un quart des véhicules vendus ont moins de cinq ans, conséquence directe des ralentissements de production liés à la crise sanitaire.
Face à ce contexte mouvant, les acteurs du marché, concessionnaires, sites spécialisés, plateformes d’achat en ligne, ajustent leur stratégie. L’essor des ventes à distance, l’émergence de l’offre reconditionnée et la diversification des services bousculent les habitudes d’achat. Côté prix des voitures d’occasion, la pression s’apaise par rapport à la période 2021-2023, mais les valeurs restent élevées, surtout sur les modèles populaires auprès des citadins.
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L’Europe suit une trajectoire similaire, avec l’Allemagne et l’Espagne en locomotive, mais la France conserve ses préférences : les petites citadines à essence séduisent toujours, à l’image de la Renault Clio, tandis que le diesel continue de susciter la méfiance. Les prochains mois diront si la combinaison électrification, normes écologiques toujours plus strictes et nouvelles formes de mobilité accélère la transformation du marché des véhicules d’occasion.
Des tendances qui redessinent l’offre et la demande
La hiérarchie des modèles bascule sous l’effet de nouvelles tendances du marché. Les véhicules électriques et hybrides électriques montent en puissance, tandis que l’offre tente de suivre, parfois avec un temps de retard sur les attentes des acheteurs. Ceux-ci cherchent avant tout des véhicules sobres, capables de circuler librement malgré les restrictions urbaines de plus en plus courantes. L’essence gagne du terrain, conséquence directe du rejet du diesel et du coût encore élevé des voitures 100 % électriques.
Sur le front des véhicules électriques d’occasion, la réalité reste complexe. Les prix élevés freinent l’accès, limitant la démocratisation de l’électrique malgré la multiplication des offres. Les hybrides électriques progressent, mais peinent encore à détrôner les citadines thermiques, la Renault Clio en tête. L’incertitude demeure : beaucoup attendent de voir comment vont évoluer les règles et le calendrier des zones à faibles émissions.
Quelques leviers majeurs expliquent ces évolutions :
- La multiplication des modèles pousse chaque acteur à revoir ses positions et à affiner son offre.
- Les plateformes spécialisées misent sur la transparence, notamment sur l’état de la batterie et l’historique d’entretien, pour rassurer les acheteurs.
- Essence, diesel, hybride, électrique : la cohabitation est là, mais les parts de marché varient fortement d’une région à l’autre.
Le fossé se creuse entre grandes villes et campagne. À Paris et Lyon, les véhicules hybrides électriques séduisent de plus en plus, alors qu’en province, les moteurs traditionnels conservent leur public. L’essor du marché des véhicules électriques dépendra surtout des incitations publiques, des aides à l’achat et de l’évolution des prix des véhicules électriques ces prochains mois.
Pourquoi les prix varient-ils autant cette année ?
Cette année, le prix des voitures d’occasion évolue en dents de scie, ballotté par une multitude de paramètres. Les concessionnaires de voitures d’occasion jonglent avec des stocks parfois réduits et une demande soutenue sur certains modèles phares. Difficile de prévoir l’évolution des tarifs tant la situation reste mouvante, entre l’offre en berne sur le neuf, les ajustements réglementaires et les changements de fiscalité.
Voici quelques forces à l’œuvre qui expliquent cette volatilité :
- La rareté persistante de véhicules neufs pousse de nombreux acheteurs à se tourner vers l’achat de voitures d’occasion, ce qui exerce une pression sur les stocks.
- L’incertitude autour des zones à faibles émissions (ZFE) brouille la visibilité sur les valeurs résiduelles, certains modèles subissant de fortes décotes.
- Les délais d’approvisionnement, variables selon la marque et la motorisation, contribuent à la volatilité des prix des véhicules d’occasion.
Dans certaines grandes villes, l’annonce de nouvelles restrictions sur le diesel accélère la chute de leur valeur, tandis que les citadines essence, plus compatibles avec les dernières normes, voient leurs prix grimper. Les acteurs du marché constatent que chaque modification réglementaire ou fiscale se répercute presque instantanément sur les comportements d’achat.
L’influence européenne pèse également sur le marché de l’occasion français. L’exportation de véhicules d’occasion vers les pays voisins réduit l’offre disponible, en particulier sur les modèles recherchés. Résultat : un marché devenu imprévisible, où la moindre annonce, qu’elle concerne la fiscalité, les restrictions ou une avancée technique, fait évoluer les prix des voitures en temps réel.
Meilleures périodes et conseils pour acheter malin en 2025
En 2025, l’achat d’une voiture d’occasion se joue sur la rapidité et l’information. La digitalisation des transactions, la vigilance accrue des acheteurs et la multiplication des plateformes créent un marché plus dynamique que jamais. Plusieurs moments de l’année se distinguent : le printemps et la rentrée restent favorables, portés par le renouvellement des offres chez les acteurs du marché et les promotions des concessionnaires désireux de réajuster leurs stocks avant l’arrivée de nouveaux modèles.
La vigilance reste de mise : l’arrivée sur le marché de véhicules d’occasion certifiés issus des flottes d’entreprise ouvre des opportunités intéressantes sur des modèles récents, faiblement kilométrés et dotés d’un historique solide. La fin de chaque trimestre est propice à la négociation, période où les professionnels ajustent leurs objectifs de vente.
Pour optimiser votre achat, gardez en tête ces recommandations :
- Privilégiez les voitures dont la traçabilité est garantie, notamment via les plateformes qui sécurisent transactions et historique.
- Passez au crible les différences de prix entre régions : certaines zones conservent des écarts notables, surtout pour les véhicules électriques d’occasion.
- Saisissez les opportunités liées à l’arrivée de nouvelles générations de modèles électriques ou hybrides, qui font baisser le prix des versions précédentes.
Les acheteurs les plus attentifs surveillent également les pics de ventes de voitures neuves. À chaque lancement ou opération promotionnelle, une vague de reprises alimente le marché des véhicules d’occasion. Dans ce contexte, la réactivité s’impose : les meilleures affaires se décrochent en premier, notamment sur les citadines et compactes, dont la demande reste forte au cœur des grandes villes.
Le marché de l’occasion avance à grande vitesse. Ceux qui savent lire ses signaux, anticiper les évolutions et saisir le bon moment partent toujours avec un temps d’avance.