Faillite banques en 2025 : combien ont fermé cette année ?

Dans les couloirs feutrés des sièges bancaires, la fébrilité a remplacé la routine. 2025 s’inscrit comme l’année où le secteur bancaire français a franchi une ligne que beaucoup pensaient lointaine : la multiplication des faillites. L’alerte de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution n’a rien d’anodin. Sur l’ensemble du territoire, la pression monte, frappant aussi bien des banques régionales que des acteurs de taille moyenne. Les raisons, elles, sont désormais connues : envolée des taux d’intérêt, portefeuilles de crédits en difficulté, exigences réglementaires qui se resserrent. Le tout, sur fond de turbulence économique, a mis à nu les faiblesses d’un secteur souvent perçu comme inébranlable.

Faillites bancaires en 2025 : où en est-on vraiment ?

Jamais la scène bancaire française n’a évolué aussi vite qu’en 2025. La faillite des banques en 2025 n’est plus un épouvantail lointain, mais une réalité statistique. La Banque de France égrène un chiffre implacable : six fermetures cette année, niveau que l’on n’avait pas revu depuis la tempête financière de 2008. Ce qui frappe, c’est la variété des profils touchés. Banques traditionnelles, néobanques, plateformes en ligne : aucune famille n’a été épargnée par la tourmente.

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Deux événements récents en disent long sur le choc vécu par les clients. D’un côté, Orange Bank a tiré le rideau, forçant des milliers d’utilisateurs Orange Bank à se mobiliser dans la précipitation pour trouver un nouveau domicile bancaire. De l’autre, Ma French Bank, vitrine numérique de La Banque Postale, doit réinventer tout son schéma, étouffée par des pertes à répétition. Même les enseignes qui tiennent encore, comme Hello Bank du groupe BNP Paribas, voient la confiance de leur clientèle s’effriter face à la pression de nouveaux entrants.

Dans ce climat, la notion même de défaillance bancaire change de visage. Les difficultés n’embarrassent plus seulement les petits acteurs. Des établissements réputés chancellent, semant la peur chez les épargnants, inquiets pour la sécurité de leur argent. Les agences ferment en cascade, le numérique dicte sa loi et l’incertitude plane sur l’avenir aussi bien des banques traditionnelles que des banques en ligne. À chaque fermeture, c’est un avertissement clair : le vieux modèle de banque vacille, bousculé par l’innovation et une économie imprévisible.

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Quels sont les facteurs derrière la hausse des défaillances cette année ?

Qu’est-ce qui nourrit cette nouvelle vague en 2025 ? Plusieurs tendances, longtemps sous contrôle, éclatent en surface et fragilisent des enseignes autrefois robustes.

La première, c’est l’effet de rattrapage post-COVID. Sitôt les aides exceptionnelles disparues, dès le premier trimestre, les banques fragiles se sont retrouvées sans filet de sécurité. Incapables de digérer la remontée brutale des taux, elles ont vu leurs marges fondre et leurs points faibles se révéler.

Second sujet de tension : la mutation numérique, qui accélère la recomposition du paysage. Le boom du paiement numérique et la vague d’applications bancaires bousculent les historiques. Les charges des réseaux physiques deviennent un fardeau, tandis que les clients, plus volatils que jamais, partent sans remords vers l’offre la plus fluide et abordable.

Autre pression : la hausse des défaillances d’entreprises sur le sol français. Une accumulation de pertes sur prêts mine les bilans et condamne certaines banques à tirer le rideau. Les derniers rapports de la Banque de France montrent clairement que la multiplication des défauts de paiement alimente la vulnérabilité des réseaux, surtout ceux très exposés à une clientèle professionnelle précaire.

S’ajoute enfin la défiance grandissante des clients. Dès qu’une enseigne trébuche ou annonce une fermeture à la chaîne, la panique s’installe : certains retirent leurs économies, ce qui précipite la chute de banques déjà à bout de souffle.

Combien de banques ont fermé en 2025 : chiffres et tendances à retenir

Le paysage bancaire français a pris de plein fouet une vague de fermetures d’établissements au premier semestre 2025. Les chiffres recensés par la Banque de France sont sans appel : 14 banques ont mis la clé sous la porte, indépendamment de leur taille ou de leur modèle, qu’il s’agisse de banques traditionnelles ou de néobanques. Ce basculement est d’autant plus saisissant que seuls quelques établissements avaient disparu chaque année en 2023 et 2024.

À l’origine de ces disparitions, il y a souvent des histoires de déclin progressif. Certains piliers historiques, dépassés par la chute de fréquentation et la baisse continue de leurs revenus, n’ont pas tenu face à la montée irrésistible des banques en ligne et nouvelles applications bancaires. D’autres se sont effondrés après la succession de défaillances d’entreprises au printemps, qui a creusé le trou dans leurs comptes.

Pour mieux comprendre l’ampleur du phénomène, voici un tableau synthétique des fermetures bancaires cette année :

Période Banques fermées
Janvier-Mars 2025 5
Avril-Juin 2025 9

Cette vague touche autant les filiales emblématiques, Orange Bank ou Ma French Bank, que des établissements de proximité plus confidentiels. Les clients se retrouvent démunis, contraints d’improviser pour gérer leurs finances au jour le jour. Si la trajectoire ne s’inverse pas, l’ampleur des fermetures pourrait rappeler de tristes records de 2008.

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Entrepreneurs : comment anticiper et protéger leur activité face à l’incertitude

La série de défaillances bancaires en 2025 a pris au dépourvu de nombreux dirigeants. Une fermeture n’est pas qu’un chiffre de plus : elle gêne l’accès au crédit, complique la trésorerie au quotidien et peut mettre à terre une entreprise au moment le plus critique, en redressement judiciaire ou au stade de l’immatriculation. Depuis quelques mois, la hausse des défaillances d’entreprises fait de la sécurité et de la flexibilité des mots d’ordre pour tous ceux qui entreprennent.

Multiplier ses options, voilà un premier réflexe efficace. Créer des partenariats avec plusieurs banques, qu’elles soient digitales ou physiques, c’est une manière d’amortir le choc en cas de coup dur. Suivre la santé de ses partenaires et vérifier régulièrement la solidité des établissements devient tout simplement une question de survie.

Voici trois mesures concrètes à adopter pour limiter l’impact d’une faillite bancaire sur votre activité :

  • Se constituer une trésorerie de sécurité couvrant plusieurs semaines de charges, et la répartir sur plusieurs comptes bancaires.
  • Repérer à l’avance les partenaires incontournables et créances prioritaires, pour mieux piloter l’activité à travers les procédures collectives.
  • Vérifier et mettre à jour régulièrement ses contrats bancaires, pour pouvoir actionner sans délai le retrait ou le transfert de fonds si nécessaire.

Sur des territoires fortement touchés, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, les chambres de commerce et les réseaux professionnels croulent sous les demandes de médiation. Savoir repérer les signes faibles, comme des délais soudainement allongés, des communications de moins en moins transparentes ou des fermetures d’agences surprises, peut faire la différence. Réagir vite reste la meilleure façon d’éviter la panne sèche.

Le jeu bancaire s’est complexifié en 2025. Entre inquiétudes, annonces chocs et changements imposés, clients comme entrepreneurs sont contraints de composer avec une vigilance permanente. Rester mobile, garder l’œil ouvert : c’est désormais la règle pour traverser la tempête sans y laisser des plumes.